Gadjo

Un film de
ANDREAS MÜLLER, SIMON GUY FÄSSLER, MARCEL BÄCHTIGER

 

Invitée par un ami mystérieux, une équipe de tournage entreprend un voyage à travers une Europe yéniche cachée, qui s’étend des faubourgs poussiéreux de Savoie aux forêts de Carinthie. Raconté par des voix jeunes et âgées, un panorama kaléidoscopique de la vie yéniche se déploie. Un lien invisible unit ces personnes: ce sont les blessures profondes du passé, mais aussi leur amour de la liberté.

Actualités

  • Projection spéciale à Allschwil (CH)
    Le Landkino présente «Gadjo – Un voyage dans l’Europe yéniche» au Fachwerk Allschwil le jeudi 18 avril à 18 heures 30. Andreas Müller (réalisateur) et Isabella Huser (auteur et elle-même d’origine yéniche) seront présentes pour une discussion après le film. Billets
  • Au cinéma en Autriche

    Vienne: TOP Kino, billets.
    Innsbruck: Leokino, prenoter.
    Wels: Programmkino Wels, billets.
    Klagenfurt: Neues Volkskino, billets.
    Bozen: Filmclub Bozen (dès 4.4.24), prenoter.
    Dornbirn: Filmkulturclub Dornbirn (dès 15.5.24), prenoter.

  • Au FILMFEST 2023 à Prague

    En octobre, le festival du film germanophone DAS FILMFEST présentera «Gadjo – Un voyage dans l’Europe yéniche» à Prague. Chaque année, le festival rassemble une fine sélection de films allemands, autrichiens et suisses pour le public tchèque. Le producteur Frank Matter sera présent lors du screening:

    Samedi 21 octobre, 19h30, cinéma Atlas, Prague, plus d’information.

     

  • Avant-prèmieres en salle et projections spéciales

    Schwyz: Vendredi, 25.8., 21.00 heures, Kino Schwyz. Billets
    Lucerne: Dimanche, 27.8., 11.00 heures, Bourbaki 1. Billets
    Basel: Lundi, 28.8., 18.00 heures, kult.kino atelier. Billets
    Coire: Mardi, 29.8., 19.00 heures, Kino Chur AG.
    St. Gallen: Mercredi, 30.8., 19.30 heures, Kinok.
    Zurich: Jeudi, 31.8., 20.30 heures ET 21.00 heures, Riffraff 3 et 1 atelier. Billets
    Berne: Vendredi, 1.9., 20.00 heures, Kino Rex. Billets
    Wattwil: Samedi, 2.9., 20.00 heures, Kino Passerelle. Billets
    Wädenswil: Mercredi, 6.9., 19.30 heures, Cinema Schloss. Billets
    Winterthur: Vendredi, 8.9., 19.45 heures, Cameo. Billets
    Männedorf: Dimanche, 10.9., 11.00 heures, Kino Wildenmann. Billets
    St. Gallen: Dimanche, 10.9., 10.30 heures, Kinok. Billets
    Gelterkinden: Lundi, 11.9., 20.15 heures, Marabu. Billets

  • Sortie au cinéma en Suisse
    «Gadjo – Un voyage dans l’Europe yéniche» sortira dans les salles suisses le 31 août 2023. Avant la tournée d’avant-première en salle, nous nous réjouissons des projections en plein air cet été, accompagnées de conversations avec l’équipe du film et de musique. Informations détaillées et billets via les liens individuels.

    Odeonair: Samedi, 22.7., 21.30 heures, Brugg. Billets
    Moonlight Cinema: Mercredi, 9.8., 21.15 heures, Ziegelhofareal Liestal. Billets
    Xenix Openair: Mercredi, 16.8., 21.00 heures, Zürich. Billets

  • Contrat avec distributeur autrichien
    Le Cinematograph Filmverleih a ajouté «Gadjo – Un voyage dans l’Europe yéniche» à son catalogue de films et le distribuera en Autriche et au Tyrol du Sud. La sortie en salle est prévue pour la fin de l’automne 2023. Nous nous réjouissons de travailler avec Tanja Helm et Dietmar Zingl.
  • Mention spéciale au DOK.fest de Munich, Allemagne
    «Gadjo – Un voyage dans l’Europe yéniche» a fait sa première internationale au 38e DOK.fest de Munich et a été distingué par une mention spéciale du jury DOK.deutsch. Nous remercions tous les participants et les personnes qui nous ont soutenus pour les belles projections du film, les discussions stimulantes et les réactions pleines d’émotion.
  • Première internationale au DOK.fest de Munich, Allemagne
    «Gadjo – Un voyage dans l’Europe yéniche» est présenté dans la renommée compétition DOK.deutsch du 38e DOK.fest Munich. Voici les dates et heures:

    Jeudi, 4.5.23, 20.30h, Rio 2 (Première internationale avec les réalisateurs)

    Vendredi, 5.5.23, 18.00h, Gasteig HP8 Projektor (avec les réalisateurs)

    Dimanche, 7.5.23, 11.00h, City 3

    Samedi, 13.5.23, 14.30h, City 3

  • Prèmiere mondiale au Visions du Réel, Nyon (CH)
    «Gadjo – Un voyage dans l’Europe yéniche» a été sélectionné pour la compétition nationale du festival international de cinéma Visions du Réel et sera présenté en première mondiale à Nyon. Différents membres de l’équipe et protagonistes participent aux screenings, et nous organisons en outre un programme-cadre autour du film. Les screenings ont lieu :

    Samedi, 22.4.23, 20.15h, Usine à Gaz 2
    Jeudi, 27.4.23, 10.30h, Grand Salle

    Billets via le site web du festival.

    «Rencontre avec les protagonistes» – Apéritif avec les protagonistes et l’équipe du film:
    Samedi, 22.4.23, dès 19.00h – au cour de l’Usine à Gaz, Rue César Soulié 1, Nyon

    Panel international sur «La vie des Yéniches aujourd’hui» Avec des représentants des Yéniches et des activistes de France, de Suisse et d’Autriche:
    Dimanche, 23.4.2023, 12.00h, Théâtre de Marens (Route du Stand 5, Nyon)

    Comment vit-on en tant que Yéniche dans l’Europe d’aujourd’hui? Où la culture yéniche peut-elle se développer? Quels sont les obstacles et les possibilités? Quels sont les espaces ouverts aux Yéniches et ceux qui restent fermés?

    En présence de:
    Maria Dufermont, Yéniche et protagoniste du film «Gadjo», Annemasse (F)
    Isabelle Gross, Yéniche, activiste et protagoniste du film «Gadjo», Annemasse (F)
    Isabella Huser, Yéniche et écrivain, Zürich (CH)
    Heidi Schleich, Écrivain, linguiste et activiste, Innsbruck (AUT)
    Simone Schönett, Yéniche, écrivain et activiste, Villach (AUT)
    Uschi Waser, Yéniche et présidente de la Fondation «Naschet Jenische» (CH)

    Modération: Marcel Bächtiger

Trailer

Les gens

Un film par

Andreas Müller, Simon Guy Fässler, Marcel Bächtiger

Une soap factory & 8horses production
en coproduction avec SRF Schweizer Radio und Fernsehen, SRG SSR

Produit par

Frank Matter & Simon Guy Fässler

Réalisation

Andreas Müller

Co-réalisation

Simon Guy Fässler

Montage

Marcel Bächtiger

Image

Simon Guy Fässler SCS

Son

Andreas Müller

Coordination de la production

Loredana-Nastassja Fernández

Rédaction SRF

Urs Augstburger

Coordination nationale SRG SSR

Sven Wälti

Postproduction vidéo

8horses

Mixage & conception sonore

Patrick Becker & Dominik Avenwedde, Nurton

Design des génériques

Studio Krispin Heé

Artwork de l’affiche

Alberto Vieceli

Site web

Klaus Affolter, bytes & bones

Caméra supplémentaire

Andreas Müller, Lionel Rupp, Mika Lanz, Silvan Hillmann

Etalonnage

Simon Guy Fässler, Roger Somm, Patrischa Freuler

Assistance postproduction

Michael Hess

Assistance au montage

Fabienne Koch, Vicky Ramsay, Hae-Sup Sin

VFX

emd3000 GmbH,
Eugen Danzinger

Bande-annonce

Gisela Weibel

Produit avec le soutien financier de

Bundesamt für Kultur (BAK), Schweiz
Kulturförderung Kanton St.Gallen
Fachausschuss Film und Medienkunst BS/BL
Zürcher Filmstiftung
Kulturfonds SUISSIMAGE
Media Desk Suisse
Ernst Göhner Stiftung
Heinz E. Toggenburger, Winterthur
Stadt St.Gallen
Jubiläumsstiftung der Schweizerischen Mobiliar Genossenschaft
Alexis Victor Thalberg Stiftung
SWISSLOS/Kulturförderung, Kanton Graubünden
Katholische Kirche im Kanton Zürich
Ortsbürgergemeinde St.Gallen
Gemeinde Küsnacht ZH

 

Andreas Müller

Né en 1975 à Winterthur. En 2002, il a terminé ses études de réalisation à la ZHdK avec distinction. Son film de diplôme «Joshua» (2002) a remporté de nombreux prix internationaux et a été nominé pour le Prix du cinéma suisse ainsi que pour le Méliès d’Or. En 2004, il a commencé à s’intéresser au cas historique de Klara Wendel ainsi qu’à l’histoire et à la réalité de la vie actuelle des Yéniches. Cela a donné lieu, entre autres, à «Ruäch» (2023). En 2012, il a fondé le ciné-club Perla-Mode en collectif avec 5 artistes, qui a invité en mars 2014 le réalisateur du film légendaire «Reisender Krieger» (1981). De l’entretien que Müller a eu avec lui au ciné-club est né le portrait cinématographique «Christian Schocher, cinéaste» (2015), co-réalisé avec Marcel Bächtiger. Le projet de long métrage «Die Wahrheit der Klara Wendel», produit par Amka Films, ainsi que le projet «Doppelgänger» (Doc./Fic.), lauréat du Fast Track, qu’il réalise en collectif avec Silvan Hillmann et Emanuel Signer, sont en cours de réalisation.

Simon Guy Fässler

Simon Guy Fässler travaille en tant que caméraman indépendant pour des films de fiction et des documentaires en Europe et dans le monde entier. En tant que membre fondateur du collectif de développement et de production de films 8horses à Zurich, il dirige et produit ses propres projets de films ainsi que ceux de tiers. Il a voyagé sur tous les continents pour réaliser des documentaires, ce qui lui a permis d’avoir un aperçu de nombreuses cultures. Des projets de longs métrages l’ont conduit dans des pays européens comme l’Italie, l’Allemagne, la France, l’Angleterre et l’Autriche. Depuis son diplôme de l’école supérieure des beaux-arts de Hambourg, où il a étudié la communication visuelle dans les classes de Wim Wenders et de Fatih Akin, sa base se trouve à Zurich. Grâce à son travail de caméra pour le long métrage «Aloys» de Tobias Nölle, il a été nominé en compétition pour la meilleure première caméra au Camerimage Festival – et a remporté en 2017 le Prix du cinéma suisse pour le meilleur travail de caméra. Simon Guy Fässler est membre de l’Académie du Cinéma Européen, de l’Académie du Cinéma Suisse et de Swiss Cinematographer Society. Pour une liste complète des travaux de Simon Guy Fässler, veuillez consulter les pages correspondantes sur IMDB ou Crew United.

Marcel Bächtiger

Né en 1976 à St. Gallen. 2002 Diplôme d’architecture à l’ETH Zurich. 2017 Thèse de doctorat à l’Institut d’histoire et de théorie de l’architecture (gta), ETH Zurich. Travaille, fait de la recherche et publie à l’interface du cinéma et de l’architecture. Auteur, réalisateur et monteur de plusieurs films documentaires. Depuis 2014, professeur de la matière à option «Concepts spatiaux dans le cinéma et l’architecture», EPF Zurich, depuis 2019 professeur à la HSLU. Depuis 2015, rédacteur du magazine Hochparterre. 2018 Commissaire du «Salon Suisse» à la Biennale d’architecture de Venise.

Frank Matter

Né en 1964 à Sissach/BL. Travaille depuis 1991 comme auteur, réalisateur et producteur indépendant. A partir de 1993, il s’est installé à New York, où il a occupé les fonctions les plus diverses sur des plateaux de tournage et a réalisé deux longs métrages indépendants. De retour en Suisse depuis 2006. Depuis, producteur et réalisateur de nombreux documentaires primés. Propriétaire de la société de production soap factory GmbH, basée à Bâle (soapfactory.ch).

Contexte

Les Yéniches sont un groupe de personnes ayant leur propre langue, culture et histoire. Ils appartiennent ou sont les descendants d’un groupe de population au mode de vie traditionnellement itinérant, probablement semi-nomade pour la plupart. Ils vivent principalement en Suisse, en Allemagne, en France et en Autriche, mais aussi dans d’autres régions du monde. Leur nombre total est estimé à plusieurs centaines de milliers, dont environ 35 000 rien qu’en Suisse. L’orthographe française est Yéniche, l’anglaise Yenish ; ils sont parfois encore appelés Gens de Voyage ou Traveler. En Autriche, les Yéniches sont également appelés Karrner, Dörcher ou Laninger, en Suisse centrale Fecker, en Suisse orientale Kessler ou Spengler. Le yéniche est l’autodénomination.

La langue

La caractéristique commune essentielle des Yéniches est la langue. Linguistiquement, il s’agit d’un idiome dont la structure est basée sur la langue de la société majoritaire, avec des mots issus du romanès, du yiddish et des langues romanes. Une grande partie des mots sont issus d’un jeu créatif avec des mots de la langue environnante. Le vocabulaire yéniche a été partiellement intégré dans les dialectes et même dans les langues standard. Le yéniche est souvent comparé ou assimilé au rotwelsch, bien que ce dernier ne soit probablement qu’une «invention“ des autorités et n’ait jamais existé en tant que langue. Depuis 1997, le yéniche est protégé et encouragé en Suisse en tant que langue non liée à un territoire.

Professions

Les professions exercées par de nombreux Yéniches sont traditionnellement le commerce itinérant et le colportage, le commerce de ferraille et d’antiquités, le recyclage en général, l’industrie du panier, le dressage de plaques de cuisson et de poêles ou l’aiguisage de couteaux et de ciseaux et le métier de musicien. Mais aujourd’hui, on trouve des Yéniches dans toutes les professions.

Mode de vie itinérant

Le mode de vie itinérant est un élément important de la culture yéniche. Pourtant, le sujet est complexe et controversé. L’histoire des gens du voyage est depuis le début une histoire d’exclusion. À la fin du Moyen Âge, les non sédentaires ont été mis à l’écart par l’aristocratie. Celle-ci combattait le nomadisme parce que l’impossibilité de le contrôler lui était insupportable – les nomades étaient considérés comme particulièrement épris de liberté.
Le sort des Yéniches en Suisse est révélateur. Au 18e siècle, les non sédentaires étaient répertoriés dans des «listes d’escrocs». Au XIXe siècle, dans le cadre de la création des États-nations et des délimitations de frontières qui en découlent, l’établissement en Suisse était désormais lié à la possession d’un acte d’origine, ce qui a entraîné la criminalisation du mode de vie non sédentaire par les autorités : les cantons ont mis en place des corps de police dont la tâche principale était de lutter contre la «mendicité étrangère». Alors qu’en Suisse, la jurisprudence changeait d’un canton à l’autre, les «chasses à la mendicité» consistaient à appréhender les sans-papiers par des gardes champêtres et à les placer au-delà des frontières cantonales. Mais il y avait aussi de nombreux Yéniches sédentaires dont l’attestation d’origine n’avait pas été renouvelée par leur commune et qui, par conséquent, étaient devenus des gens du voyage. D’autres se sont sédentarisés sous la pression sociale, comme les familles de musiciens célèbres comme les Waser et les Kollegger. En 1851, la loi contre l’apatridie dans le jeune État fédéral suisse était à double tranchant. Tous les Yéniches ont certes obtenu la nationalité suisse, mais ils ont également été assignés de force à un lieu de résidence et le mode de vie itinérant a été sanctionné. Il s’agissait donc aussi d’une mesure de rééducation et de discipline. Beaucoup se sont sédentarisés afin de ne pas attirer l’attention et de pouvoir continuer à exercer leurs activités. Mais souvent, ces activités nécessitaient de se déplacer. De nombreux Yéniches ont ainsi été contraints d’évoluer dans une zone grise, à la limite de la légalité.

Persécution et discrimination

Au 20e siècle, l’exclusion, la discrimination et la persécution ont augmenté. En Suisse, les familles yéniches ont été persécutées à partir des années 1920 et jusqu’au début des années 1970 par l’«Œuvre des enfants de la grand-route», qui appartenait à la fondation Pro Juventute. L’«œuvre d’entraide», dirigée par le Dr Alfred Siegfried, avait pour objectif de couper les enfants yéniches de leurs origines. Avec l’approbation de l’État, plus de 600 enfants ont été arrachés à leur famille et placés dans des foyers ou des familles d’accueil. Tout ce qui est yéniche devait être effacé. Les frères et sœurs ont été séparés les uns des autres et placés dans des foyers ou des familles étrangères, les jeunes ont été enfermés dans des institutions. Des viols, des renvois forcés en hôpital psychiatrique et des stérilisations ont été documentés. Des familles entières, des grands-parents aux descendants actuels, ont été traumatisées. Presque toutes les familles yéniches connaissent des cas d’enlèvements d’enfants. En 1972, le journaliste Hans Caprez a publié un article dans le «Schweizerischer Beobachter» sur les enlèvements d’enfants et la procédure inhumaine de l’«Œuvre d’entraide». La pression publique a ensuite poussé Pro Juventute à dissoudre l’«Œuvre d’entraide» au printemps 1973. Il n’y a pas eu de poursuites pénales contre les responsables du projet.
Les persécutions subies par les Yéniches pendant l’Holocauste sont bien trop peu ancrées dans la conscience collective. Comme les Juifs, les Sinti et les Roms, ils ont été persécutés et déportés dans des camps de concentration, puis tués dans des camps de la mort. Des efforts sont en cours pour établir une culture du souvenir à ce sujet.

Lutte pour la reconnaissance, associations et organisations

Suite à la découverte des crimes commis par l’«Œuvre des enfants de la grand-route», l’organisation yéniche «Radgenossenschaft der Landstrasse» s’est formée en Suisse et a joué un rôle important dans le travail de mémoire. Mariella Mehr, écrivain et Yéniche récemment décédée, s’est fait le porte-parole de cette organisation et s’est adressée aux autorités pour exiger des excuses et une réparation. La «Radgenossenschaft der Landstrasse» publie son propre magazine, le «Scharotl».
D’autres organisations se manifestent publiquement et s’engagent pour la reconnaissance des Yéniches en tant que peuple jouissant des droits d’une minorité ethnique, culturelle et linguistique. En Suisse alémanique, il s’agit de la fondation «Naschet Jenische», du «Fahrende Zigeuner-Kulturzentrum» et de l’«Association Bewegung der Schweizer Reisenden (BSR-MVS)», en Suisse romande de l’«Association Jenisch-Manouches-Sinti (JMS)», de l’«Association Yenisch Suisse» et des «Citoyens Nomades». Albert Barras intervient en tant que porte-parole du peuple itinérant pour la Suisse romande. Et May Bittel est depuis longtemps représenté au Conseil de l’Europe en tant qu’expert pour le peuple du voyage. En Suisse, les Yéniches sont reconnus comme minorité nationale depuis 1997, respectivement 2016.

En se référant à la Suisse, les Yéniches d’Allemagne et d’Autriche se battent également pour leur reconnaissance. Au 21e siècle, différentes organisations de Yéniches ont vu le jour, telles que le «Conseil central des Yéniches d’Allemagne», l’«Association des Yéniches de Singen», l’«Association culturelle yéniche» et l’«Association pour la reconnaissance des Yéniches en Autriche et en Europe». En Autriche, Romed Mungenast a été un pionnier important. L’association yéniche «schäft qwant» agit en tant qu’association transnationale de coopération et d’échange culturel yéniche. Au Tyrol, l’association «Initiative Minderheiten Tirol» s’engage également à rendre visible la culture et le mode de vie yéniches.

Yéniches, Sinti et Roms

Les Yéniches, les Sinti et les Roms sont souvent cités en même temps, mais leurs cultures sont clairement différentes. On pense que les Sinti et les Roms sont originaires du nord de l’Inde ou de l’actuel Pakistan. Leurs langues, le romani et le manouche, sont issues de l’ancien sanskrit indien. Les Yéniches, en revanche, sont des gens d’ici : les familles yéniches en Suisse sont en général d’origine suisse, les familles yéniches en Allemagne sont originaires de régions allemandes, etc. Les Sinti sont arrivés en Europe après le Moyen Âge, où ils sont entrés en contact avec les Yéniches. Il n’est pas rare que des familles yéniches et sinti se soient associées. Le terme générique de «gens du voyage» pour désigner les Yéniches, les Sinti et les Roms a été introduit pour remplacer le mot «Tzigane», que beaucoup considèrent comme discriminatoire (bien que de nombreux Yéniches utilisent également le mot «Tzigane» pour se désigner eux-mêmes). Le terme «gens du voyage» est toutefois trompeur, car la majorité d’entre eux sont sédentaires. Il est donc judicieux, et conforme aux prescriptions de la Convention européenne sur la protection des minorités, de désigner les différents groupes ethniques par le nom qu’ils se donnent eux-mêmes : Yéniches, Sinti et Roms.

Compilé et cité de thata.ch, jenisch.info, un extrait d’article de Stefan Künzli «Jenische in der Schweiz», Brigitte Baur «Erzählen vor Gericht» et de.wikipedia.org/wiki/Jenische.

« Andreas Müller, Simon Guy Fässler et Marcel Bächtiger réalisent un véritable tour de force, réussissant un road movie documentaire impressionnant, qui nous fait voyager à travers les histoires des différents protagonistes. »
Filmbulletin

« “ Gadjo “ d’Andreas Müller, Simon Guy Fässler et Marcel Bächtiger est un voyage captivant dans un monde inconnu qui a trop longtemps dû vivre dans l’ombre. »
kath.ch

« “ Gadjo “ donne un visage à ce groupe de population, une série de visages, sans se focaliser sur le rôle de victime. »
NZZ

« Le résultat est un portrait fascinant à plusieurs niveaux de Yéniches en Suisse, en France et en Autriche, dans lequel on ressent la douleur de la persécution, mais aussi la beauté d’un mode de vie qui n’est pas déterminé par les heures de bureau. »
Züritipp

Media